Cet article dresse une ébauche théorique relationnelle pour étudier l’action collective en entreprise. A cet effet, nous argumentons que l’individualisme méthodologique de Mancur Olson et l’analyse sociologique des classes sociales de Claus Offe et Helmut Wiesenthal, approches largement répandues dans les études concernant l’entreprise, ont une tendance nettement essentialiste. Cette tendance remplace le conflit social par plusieurs types de déterminismes - économiques, culturels, psychologiques, etc. En opposition à cela, nous proposons l’approche relationnelle selon laquelle l’action collective en entreprise est le résultat des relations de forces existantes, ce qui met en évidence la dimension conflictuelle et historique du processus de construction de l’action et de l’organisation collective. Pour l’étude des associations en entreprise, cette perspective permet qu’elles soient considérées non seulement comme le résultat des conflits sociaux mais aussi comme leur espace.
entreprises; action collective; associations en entreprise; associativisme