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La République de Simón Bolívar: un pilier contre la « tyrannie » de la majorité

Basé sur les discours, décrets et correspondance de Bolívar, bien comme sur les constitutions et lois de la Grande Colombie, cet article vérifie les tensions par rapport à la vision de Bolívar sur les sociétés du Venezuela et de la Nouvelle-Grenade, produite par ses idées républicaines, autoritaires et même hiérarchiques ; ainsi comme sa préoccupation de maintenir les classes les plus basses d'ascendance africaine incapables d'agir librement, et son refus de l'agence indienne. On montre que même au Pérou, le principal intérêt de Bolívar c'était de soi-disant prévenir la guerre raciale et la désintégration que des esclaves et des afro-descendants en apporteraient aux nouvelles nations indépendantes. Pour prévenir que cela en arrive, il a toujours prêché l'égalité légale par le biais de l'abolition des privilèges coloniaux et, à partir de 1816, l'abolition de l'esclavage, mais simultanément, la préservation du monopole du pouvoir par l'élite créole blanche. Il a assuré la perpétuation de la hiérarchie socio-raciale héritée de l'Espagne par une double citoyenneté: une citoyenneté active limitée par une petite minorité lettrée et compétente, et une citoyenneté inactive pour l'immense majorité d'hommes (la plupart n'étant pas blancs).

Simón Bolívar; indépendance; citoyenneté; construction de la nation; relations de race; esclavage


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