RÉSUMÉ
Portant sur le cas français, cet article examine les relations entre disciplines de sciences sociales telles qu’elles ressortent des difficultés rencontrées devant la tâche de classer les revues françaises de sciences sociales en disciplines “fines” (sociologie, science politique, anthropologie...). À partir de l’étude des pratiques d’auto-labellisation par les revues elles-mêmes, des pratiques de classement des revues par une instance française d’évaluation (AERES), mais aussi de la composition des comités directeurs des revues, cet article souligne que les revues recouvrent fréquemment plusieurs disciplines à la fois sans pour autant qu’on puisse y voir une disparition des structures disciplinaires. En effet, il montre que les connexions réalisées par les revues entre différentes disciplines des sciences sociales sont inégalement probables et permises.
Sciences sociales; France; revues scientifiques; AERES; interdisciplinarité