Dans ce texte, on étudie des aspects de l’histoire de la politique religieuse en France en distinguant des faits qui ont eu lieu entre les XVIe et XXe siècles et qui comprennent des façons selon lesquelles l’État considère la "religion". Son but est de montrer que, plutôt que d’être tout simplement discréditée, la "religion" prend des sens qui en font un critère significatif d’organisation sociale selon l’État. Il est donc permis d’affirmer que l’État français crée plusieurs formes successives de reconnaissance des identités religieuses. L’histoire française sert ici d’élément pour une discussion plus large sur la place et le statut de la religion dans la modernité. Après une réflexion sur quelques aspects de la "thèse de la sécularisation", on fait ressortir en conclusion certains points qui indiquent un rapport positif entre modernité et religion.
religion; modernité; sécularisation; France; laïcité