RÉSUMÉ
L’article analyse la catégorisation des utilisateurs des unités de santé de base comme «difficiles à enregistrer» et comment cette distinction affecte les expériences d’accès aux soins de reproduction dans ces bureaucraties. Il est évident que la sémantique « difficile » a produit une différenciation sociale entre les utilisateurs en fonction des stigmates reproductifs et de l’éligibilité aux services en fonction de leur évaluation comportementale, principalement noire, pauvre et dépendante des services publics. Leurs expériences discriminatoires dans les bureaucraties sont identifiées lorsque l’idée de règles « difficiles », inappropriées des services et des processus décisionnels des équipes, a produit des médiations d’exclusion pour qu’elles accèdent aux soins de reproduction. L’article est basé sur une ethnographie de trois unités à Rio de Janeiro et sur 57 entretiens avec des professionnels de la santé réalisés entre 2015 et 2017. L’analyse est guidée par des approches intersectionnelles des inégalités, des stigmates reproductifs et de la gouvernance des personnes vulnérables, contribuant à la façon dont l’exclusion les médiations transforment les distinctions en inégalités.
inégalités; stratégie de santé familiale; femmes noires; relations raciales; santé reproductive