Cet article examine le rapport entre démocracie, culture politique et capital social au Brésil. Le thème est traité de façon compréhensive car sans doute ces concepts interagissent en permanence. Dans le cas brésilien, il est possible de reconnaitre quelques facteurs qui se produisent historiquement dans la configuration d'un type de culture politique, à caractère hybride, et qui réunit des positions favorables à la démocracie et des tendances négatives à l'égard des institutions politiques. Ce malaise, affirme-t-on, n'est conjoncturel ni transitoire, mais plutôt structurel et nuisible à l'affermissement démocratique. Dans ce cadre, le développement du capital social intensifierait, dans la pratique et théoriquement, le pouvoir des citoyens. Il leur permettrait de s'insérer davantage dans la vie politique et d'y participer. On utilise des données relevées lors des recherches qualitatives et quantitatives menées dans l'état de Rio Grande do Sul, de 1974 à 2000. Les résultats de cette étude montrent qu'il manque aux Brésiliens la capacité coopérative, ce qui expliquerait les déficits de participation politique et par conséquent l'instabilité démocratique.
culture politique; démocracie; capital social; participation politique
