L'article aborde la relation constitutive entre classe sociale et mouvement social. Au lieu de considérer un mouvement social comme étant le résultat d'une classe sociale, l'auteur soutient qu'une classe sociale est aussi constituée par les actions collectives, que l'on appelle mouvement social. Cela implique dans le fait que la classe sociale ne peut pas être appréhendée comme une variante indépendante qui revendique un statut objectif en tant que tel. Celle-ci est considérée une forme de réification de la notion de classe. Certains, contraires à cette approche, soutiennent que la classe est le produit d'une action collective de personnes qui peut, pourtant, être analysée par rapport à sa composition sociale, à ses réseaux sociaux organisateurs et à ses structurations culturelles. Ce cadre de référence de l'analyse de classe est alors appliqué à la classe moyenne, à laquelle il se montre particulièrement adaptée. Au lieu de répéter de vieilles affirmations d'une classe moyenne non-homogène, réduisant une classe de personnes à une masse de personnes, l'article indique de quelle manière cette classe se constitue en action et mobilisation continues comme une classe sociale avec des limites, des réseaux et des orientations culturelles bien tracées. Dans ce sens, la classe revêt de l'importance et son analyse est aussi un instrument fondamental pour comprendre des phénomènes macro sociologiques.
Classes sociales; Mouvements sociaux; Nouvelle classe moyenne; postmodernité
