Plusieurs formules ont été tentées dans le but de promouvoir une adéquation entre la politique extérieure et la condition démocratique des sociétés nationales, mais les difficultés pour accepter ces concepts de façon harmonieuse restent considérables. Cet article examine, à partir de la double perspective ontologique et historique, la plausibilité de mener une politique extérieure démocratique dans les jours actuels. Il faut, pour cela, rechercher un subside empirique dans les pays qui ont associé leur politique extérieure à la démocratie, soit dans l'hémisphère Nord, soit au Sud. L'article démontre que la proposition d'une «politique extérieure démocratique» ne représente plus une contradiction logique incorrigible ou une impossibilité de fait - comme il semblait être le cas dans les années 1950. Cela n'a, néanmoins, pas empêché l'identification d'importants obstacles pour la pleine compatibilité entre les deux catégories en vogue: la politique extérieure et le régime démocratique.
Démocratie; Politique extérieure; Diplomatie; Relations internationales