Le texte analyse la relation entre la religion et la globalisation. L'auteur part de la notion de religion "universelle", et cherche à comprendre comment sa signification se transforme tout au long de l'histoire. Avec le processus de globalisation, qui rompt le lien entre l'État-nation et la modernité, la religion est redéfinie en tant que phénomène social. Son étendue, due à son "universalité" et accouplée aux nouveaux moyens technologiques, dépasse les frontières nationales, permettant que son rôle se développe sur une échelle planétaire. Suivant ce contexte, les religions universelles doivent concourir non seulement avec d'autres croyances religieuses, mais aussi avec d'autres propositions mondialisées d'orientation de la conduite comme, par exemple, l'univers de la consommation. La relation entre la religion et la politique se modifie également, dans la mesure où les religions universelles se considèrent des institutions privilégiées pour lesquelles une étique d'action dans le monde serait définie. Les religions, en réinterprétant le passé, arrivent à établir un nouveau champs d'action, distinct de la relation restrictive qui existait antérieurement. Ceci est dû à l'avènement de la modernité et au confinement des religions dans la sphère privée.
Religion; Mondialisation; Globalisation; Modernité; Étique