Cet article aborde la question des droits fondamentaux des immigrants en proposant une réflexion sur leurs mobilisations sociales et l’importance de la garantie effective des droits de l’homme afin de faciliter leur intégration dans la société d’accueil, non seulement à partir de la discussion morale sur les droits de l’homme, mais aussi suivant des justificatifs pratiques pour l’intégration de ces groupes. Nous utilisons, en tant qu’objet empirique, les manifestations d’immigrants qui ont eu lieu entre 2012 et 2013 suite à la mort de Zulmira Cardoso et de Brayan Capcha, immigrants victimes de la violence urbaine à São Paulo. La loi d’immigration brésilienne (loi nº 6815/1980) interdit aux migrants toute activité de nature politique. Par conséquence, ce genre de manifestation est rare et, en général, organisée par des organisations brésiliennes qui défendent les droits des immigrants. L’article propose une étude des cas de mobilisation de migrants à São Paulo et tente d’établir un pont entre le format de ces mobilisations, l’absence de droits politiques aux immigrants et la situation de respect social des immigrants face à la société brésilienne. En nous appuyant sur ces informations, nous proposons une analyse de l’impact de ces mobilisations d’immigrants pour le processus d’intégration de ce groupe social et les effets de la reconnaissance des droits et de la construction d’un respect social positif des immigrants dans ce processus d’intégration.
Migration internationale; Droits de l’Homme; Théorie de la reconnaissance; intégration d’immigrants; politiques publiques