Cet article analyse le débat parlementaire au Congrès national brésilien sur la Commission nationale de la vérité (CNV), depuis la présentation du projet de sa création en 2011 jusqu’à la conclusion de ses activités en 2014. Le corpus comprend 512 déclarations, 416 des députés et 96 des sénateurs. Le cadre théorique est axé sur des études de politique de la mémoire et de la justice transitionnelle. Dans le débat, la voix de la gauche a prévalu, favorable à la CNV, tandis que la droite a eu recours à la stratégie du silence. Seuls deux législateurs liés à l’armée se sont manifestés contre la CNV. Tout en reconnaissant l’importance du rapport final de la CNV, la plupart des parlementaires (de gauche) ont jugé le travail insuffisant, car la commission était guidée par la recherche de la vérité et de la mémoire mais ne pouvait pas rendre justice en punissant les tortionnaires.
Mots-clés:
Commission nationale de la vérité; Mémoire politique; Droits de l’homme; Congrès national; Discours parlementaires