Résumé
Le concept de dénégation a été établi par Freud à partir de la notion de refoulement et de la clinique des névroses - il s’agit d’un mécanisme spécifique d’attache entre négation et affirmation. L’article soutien son originalité, d’abord par la proposition que différentes coutures entre négation et affirmation sont également observées dans les psychoses. Dans ce sens, il indique que les études théoriques-cliniques qui articulent la dénégation, phonologiquement et structuralement, aux psychoses sont encore rares. Ces coutures singulières, distinctes de la dénégation strictement freudienne, reçoivent ici la graphie (dé)négation. Deuxièmement, le travail se prétend original pour soutenir que la (dé)négation n’est pas simplement un phénomène clinique, mais un opérateur en soi dans le traitement des psychoses. Pour ce faire, le texte soutient cette hypothèse à partir du cas clinique de l’adolescent ici nommé Luizel. Enfin, troisièmement, l’article cherche à mettre en évidence l’intrinsèque relation entre la (dé)négation et l’esquisse fantasmatique dans l’apaisement des symptômes psychotiques sous l’effet du transfert.
Mots-clés:
psychoses; dénégation; fantôme; tissage; suppléance