Dans cet article, nous faisons l'analyse du travail théorique réalisé par Renaud Barbaras dont l'objectif est de mettre en évidence et de développer la potentialité de la théorie husserlienne de la perception, fondée sur la doctrine de donation par esquisses perceptives. Nous nous centrons principalement sur son ouvrage intitulé Le désir et la distance: introduction à une phénoménologie de la perception. Nous soulignons la description, accomplie par l'auteur, du mouvement vital comme désir et la caractérisation du sujet de la perception comme sujet vivant. Sous cette condition, émerge la formulation de la priorité d'une dimension que Barbaras qualifie de pulsionnelle en regard de la dimension objectivante de la relation sujet-objet admise par l'épistémologie classique. Nous signalons que, selon l'auteur, ces remaniements conduisent à la nécessité de penser le corps, la perception et le mouvement selon la catégorie de vie.
Phénoménologie; Perception; Corps; Mouvement; Désir