Résumé
Le nom propre, en plus de désigner une identité transmise intergénérationnellement, peut abriter des mémoires sociales consubstantielles aux représentations d’une généalogie familiale, entremêlées de processus historiques transgénérationnels. Dans cette étude de cas, les résonances des significations liées au signifiant « Terena » sont analysées à la lumière du processus social onomastique de transformation des ethnonymes en noms de famille, sur la base de fondements théoriques et méthodologiques ethnopsychanalytiques. Il a été constaté qu’il n’y avait pas de transparence ou de correspondance linéaire, du moins dans ce cas, entre le signifiant Terena en tant qu’ethnonyme et le même en tant que nom de famille, laissant ouverte la mesure dans laquelle sa multivocalité est liée au refoulement de la mémoire familiale et /ou à la résistance à une identification généalogique qui, à différents moments historiques, aura assumé des valorisations différentes et éventuellement antagonistes.
Mots clés:
nom propre; ethnopsychologie; identification