Dans les études sur la MPB des années 1960, une narrative hégémonique a été établie, selon laquelle ce mouvement avait un caractère rétrograde et "d'imposition", tandis que la Tropicália est idéalisée comme le sommet de l'évolution musicale. En identifiant dans cette narrative des traits d'évolutionnisme et de l'idéologie de l'identité nationale, cet article propose la révision de cette narrative à partir des méthodes historiques et ethnographiques, en utilisant l'examen de documents, interviews et analyse ethno/musicologique de chansons. Nous concluons que la participation populaire a été importante pour la MPB, terrain contradictoire qui a produit des identités complexes et a mis en question l'idéologie métisse et la domination patriarcale.
MPB; Tropicália; 1960