Dans ce texte on cherche à examiner et remettre en cause les différents moyens employés dans la construction et la représentation de l’identité africaine, à partir d’un discours à la fois nativiste et instrumentaliste sur l’Afrique et son peuple, surtout. En prenant appui sur une interprétation critique des différents essentialismes bâtis autour d’une présumée lecture pan-africaine et consensuelle du monde, l’auteur signale les dangers d’une recherche irréfléchie de l’altérité africaine qui ne tiendrait pas compte des spécificités culturelles, politiques et géographiques de ce continent. L’économisme ainsi que la métaphysique de la différence sont des historicismes que l’auteur envisage comme des chemins voués à l’échec, face à la pluralité de signes et de contextes dont on s’est servi pour construire l’auto-détermination et l’auto-affirmation africaines au cours du XX siècle.
auto-inscription; auto-affirmation; self; autonomie; imaginaire collectif africain; politiques de l’africanité