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Les « esclaves perpetuelles » et l’ « enseignement pratique »: race, genre et éducation dans le Mozambique colonial, 1910-1930

À Lourenço Marques, au Mozambique, il est apparu avec la domination coloniale une couche sociale de noirs et de mulâtres qui, peu à peu, a commencé à s’organiser en tant que groupe et à faire des revendications. À partir du moment où ils ont eu un journal qui leur servait de porte-parole, ils ont commence à défendre l’installation d’écoles et la proportion de l’enseignement dans toute la colonie parce que, comme au siècle des Lumières, ils croyaient que le bonheur du peuple découlait de la diffusion de l’éducation, source d’émancipation sociale. Pour ce faire, ils jugeaient qu’il fallait propager l’éducation féminine, facteur de libération de la femme, soit par rapport à des pratiques ancestrales, soit modernes. Dans un milieu social marqué par le racisme, le système éducatif n’était pas épargné et le thème de la séparation raciale des élèves a gagné les rues. A partir de 1930, l’État Nouveau a légalisé cette séparation, en instituant des niveaux d’enseignement basés sur la couleur de la peau des élèves. La petite bourgeoisie noire et mulâtre a violemment réagit face à ces pratiques d’exclusion puisqu’elle jugeait que la couleur de la peau ne devrait être utilisée comme critère d’aucune distinction, car l’indice de bonnes ou mauvaises qualités individuelles n’était pas inscrit dans la couleur de la peau; ce qui devrait prévaloir, c’étaient ces qualités-là, non pas la couleur de la peau des gens.

Mozambique; Lourenço Marques; racisme; discrimination raciale; race; genre; éducation


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