Cet article analyse la façon dont la diffusion du modèle de gouvernance centré sur la recherche d'une "compétitivité urbaine" a mené l'Etat à abandonner une partie de ses fonctions traditionnelles de gestion et de planification urbaine et à les transférer à des acteurs privés. Ceci permet à la logique du capital immobilier de s'affirmer de plus en plus quant à la structure des villes et à la vie de leurs populations. A partir de débats concernant l'évolution récente de trois capitales brésiliennes, Natal, Sao Paulo et Salvador, cet article analyse les discours et les procédés utilisés pour justifier et légitimer ce nouveau modèle de gouvernance, tout en soulignant ses effets néfastes en termes sociaux, environnementaux et urbains.
Métropoles; Capital immobilier; Développement urbain