Résumé
Cet article a comme but de présenter comment les archives de l’autobiographie contemporaine surgissent et comment il peuvent aider l’étude de la mémoire et de l’oubli, matière-première des écritures du moi. Le genre autobiographique qui devient plus fort avec la publication des Confessions de Jean-Jacques Rousseau se montre très actuel. La lutte contre l’oubli, le désir de faire entendre sa propre voix, d’enregistrer son existence, laissant à la postérité un témoignage de ce qu’a été sa vie, ceci n’a jamais été aussi actuel qu’au début de ce XXIe siècle, où tous les jours il y a des personnes qui partagent leur vie personnelle avec des inconnus et des personnes de leur connaissance. Les blogs, le Facebook, les pages professionnelles remplies de photos se multiplient sur internet. Il y en a beaucoup qui font des réseaux sociaux un exutoire pour fuir leur réalité et créent des personnalités et des vies qui ont peu à voir avec ce qu’ils vivent effectivement. Les photos ont une bonne résolution et sont prises dans des endroits “photogéniques”, retravaillées sur Photoshop. Mais, au milieu de cette multitude de publications immédiates, il y a encore des associations qui se préoccupent de l’autobiographie contemporaine écrite de façon traditionnelle. Dans cet article, nous nous tournons vers une analyse de l’Association pour l’Autobiographie française pour enquêter sur la place qu’occupent les écrits autobiographiques en support papier à l’ère du numérique.
Mots-clés
archives autobiographiques; mémoire; autobiographie non-littéraire