Abstract Populism is by no means a legal term, and its conceptual matrix is unclear. Nevertheless, it remains a challenge for Public law, as populist trends challenge the notion of the rule of law and the formal mechanisms for the protection of fundamental rights. The European context illustrates this challenge. In this context, this contribution addresses three points: first, in general terms, the concept of populism is considered in its potential contacts with Public law issues; second, the cases of Poland and Hungary over the last decade are developed, highlighting their contexts and the way in which political and legal institutions, and more specifically constitutional courts, have been able to respond to populist trends. Finally, a concluding point discusses the lessons that can be drawn from these European cases, not only with regard to Poland and Hungary, but more broadly at the European and international levels. The article permits to identify the shortcomings of the instruments for the protection of fundamental rights, which are also the shortcomings of a still incomplete European Public law.
Résumé Le populisme n’est nullement un terme juridique, et sa matrice conceptuelle est floue. Il n’en demeure pas moins un défi pour le droit public, dans la mesure où les tendances populistes mettent en cause la notion d’État de droit et les mécanismes formels de protection des droits fondamentaux. Le contexte européen illustre ce défi. Dans ce contexte, cette contribution aborde trois points: d’abord, de façon générale, le concept de populisme est envisagé dans ses contacts potentiels avec les thèmes du droit public; ensuite, le cas de la Pologne et celui de la Hongrie, depuis la dernière décennie, sont développés, en soulignant leurs contextes et la façon dont les institutions politiques et juridiques, et plus spécifiquement les cours constitutionnelles, ont pu répondre aux tendances populistes. Enfin, un point de conclusion aborde les leçons qui peuvent être extraites de ces cas européens, non seulement en ce qui concerne la Pologne et la Hongrie, mais plus largement au plan européen et international. L’article permet de relever les lacunes des instruments de protection des droits fondamentaux, qui sont aussi les lacunes d’un droit public européen encore inachevé.